L’Usep était conviée fin novembre à un séminaire de l’Éducation nationale sur le sport scolaire, élargi pour la première fois au premier degré.
« Gouvernance académique du sport scolaire » : tel était l’intitulé du séminaire organisé à l’initiative de l’inspection générale EPS de l’Éducation nationale, lundi 28 novembre au lycée Jean-Zay de Paris.
L’actualité du sujet tenait à la réorganisation administrative qui, dans chaque « grande région académique », fait respectivement des directeurs de l’UNSS (1) et des IA-IPR (2) les « conseillers techniques » et les « experts » du recteur en matière de développement du sport scolaire.
Mais cet intitulé s’expliquait aussi par l’invitation faite à l’Usep de participer aux travaux. Une première, alors que bien souvent, les « plans académiques » de développement du sport scolaire institués en 2010 accordaient peu de place au premier degré, quand ils ne l’oubliaient pas…
Outre la présidente de l’Usep, Véronique Moreira, et le directeur national, Benoît Lasnier, une trentaine de représentants du réseau – président-e-s régionaux ou départementaux ou conseillers pédagogiques membres de l’Usep – ont pris part aux différents ateliers. Ceux-ci portaient notamment sur le parcours de l’élève en cycle 3 – qui, on le sait, s’achève désormais en 6e –, la formation ou les activités périscolaires.
Spécificité de l’Usep
« Ce séminaire a permis de repositionner l’Usep dans sa spécificité, avec d’une part une identité fédérale qui lui confère une autonomie de fonctionnement, et d’autre part la mission de service public confiée par le ministère de l’Éducation nationale, qui en fait un partenaire institutionnel incontournable, souligne Véronique Moreira, qui a pu rappeler cette double identité lors de la table ronde Éducation nationale-UNSS-Usep qui a précédé les travaux en ateliers. Les échanges en atelier ont également permis de montrer que l’Usep possède un savoir-faire complémentaire de celui de l’UNSS et a donc toute sa place dans un plan académique de développement du sport scolaire. En outre, tout en favorisant la continuité entre premier et second degré au sein du nouveau cycle 3, il convient aussi de prendre en compte les ″ruptures″ liées au fonctionnement différent de nos deux fédérations. »
Outre ces fonctionnements distincts – dans le premier degré, le sport scolaire est animé par des enseignants bénévoles tandis que dans le second degré les professeurs d’EPS l’animent sur leur temps de travail –, l’Usep possède notamment une dimension associative plus affirmée que l’UNSS, davantage tournée vers la compétition.
En conclusion du séminaire, Valérie Debuchy, doyenne du groupe EPS de l’Inspection générale, a elle-même insisté sur la « nécessaire complémentarité » entre Usep et UNSS et « l’indispensable présence » de notre fédération dans la mise en place des plans académiques de développement du sport scolaire (3). Afin d’y défendre sa conception éducative et accessible à tous du sport scolaire. Ph.B.
(1) UNSS : Union nationale du sport scolaire. (2) IA-IPR : Inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional. (3) Point important affirmé à plusieurs reprises par les deux inspecteurs généraux présents : le Plan national de développement du sport scolaire (PNDSS) est en fait le plan de développement de l’UNSS. Quant aux plans académiques de développement du sport scolaire, ils ne sont pas la déclinaison du PNDSS de l’UNSS mais un projet à construire avec tous les acteurs du sport scolaire autour d’une même table, en prenant appui à la fois sur le projet académique et sur les deux plans nationaux de développement propres à l'Usep et à l'UNSS. Une harmonisation au niveau de la région académique est également à prendre en compte.