Brèves départementales

Usep Yvelines

De l’Éspé à l’Usep

Début octobre, 300 professeurs des écoles stagiaires ont découvert la rencontre Usep à travers plusieurs activités sportives.

Présenter l’Usep et ses principes pédagogiques aux étudiants fraîchement reçus au concours de professeur des écoles : tel est l’objet des journées co-organisées depuis une vingtaine d’années par l’Usep des Yvelines, l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Éspé) de Saint-Germain-en-Laye et les services départementaux de l’Éducation nationale.

Durant la première quinzaine d’octobre, 300 professeurs des écoles stagiaires ont ainsi été accueillis sur quatre journées sur deux bases de pleine nature : l’une en bord de Seine, l’autre en forêt de Rambouillet (1). Encadrés par une équipe mêlant conseillers pédagogiques EPS engagés à l’Usep, professeurs de l’Éspé et membres de l’équipe technique Usep, les futurs enseignants se sont initiés – selon le site d’accueil – au tchoukball, à l’utimate, à la course d’orientation, à la grimpe, au run & bike, au tir à l’arc et au canoë.

En situation

Ces professeurs stagiaires – à mi-temps à l’Éspé, à mi-temps en classe – ont découvert ces activités comme les enfants qui participent à nos raids nature : placés en situation de responsabilité, dans la pratique comme dans l’organisation des ateliers. Une façon de les confronter à la rencontre sportive-associative Usep et de leur montrer en quoi celle-ci est complémentaire des apprentissages de l’EPS, matière d’enseignement obligatoire. À la pause de la mi-journée, trois quarts d’heure ont aussi été consacrés à la connaissance de notre fédération : son positionnement institutionnel et ses principes pédagogiques, y compris l’éducation à la citoyenneté.

« Ces journées permettent aux jeunes collègues d’identifier notre mouvement, observe Jacques Giffard, ancien président de l’Usep des Yvelines. Il sera ensuite plus facile pour eux de nous rejoindre après les deux ou trois premières années au cours desquelles ils prennent toute la mesure de leur métier. »

Florence Jolivet

(1) Celles de l’Île de loisirs des Boucles de Seine de Moisson et de l’École régionale du premier degré (un internat pour élèves) de La Boissière-École.
Usep Pas-de-Calais et Morbihan

Sports en thèmes

Randonnée des droits de l’enfant en Pas-de-Calais, Cross de la solidarité dédié à l’égalité filles-garçons en Morbihan : deux exemples de rencontres à thème.

Au-delà de la pratique physique, les rencontres Usep peuvent être l’occasion de sensibiliser les enfants à une thématique. Le 15 novembre, 230 écoliers de cycle 2 – voire de cycle 1 – de cinq communes du Pas-de-Calais ont par exemple participé à une Randonnée des droits de l’enfant.

Au fil d’un parcours de 6,5 km à travers les rues de Monchy-le-Preux (un village de 700 habitants, près d’Arras), les enfants devaient dénicher les pièces d’un puzzle leur permettant à l’arrivée de reconstituer les pages du livre J’ai le droit d’être un enfant, d’Alain Serres et Aurélia Fronty (éditions Rue du Monde). Des fragments qui, une fois réunis, leur ont permis de réaliser une banderole que les élèves de CM2 de Monchy-le-Preux, organisateurs de la rencontre, ont ensuite pu récupérer…

Pourquoi un thème ? Et pourquoi celui-ci ? « L’initiative, qui n’est pas nouvelle, en revient aux sections Usep des établissements accueillant des enfants en situation de handicap, explique la déléguée départementale, Carole Strugala. Cette année, nous avons souhaité l’expérimenter avec des élèves valides, dans l’idée d’organiser à l’avenir des rencontres communes à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, qui revient chaque 20 novembre. »

Filles-garçons

Autre initiative, en Morbihan cette fois-ci. Le 17 novembre, à Lorient, chacun des 1300 écoliers participant au Cross de la solidarité co-organisé par l’Usep et le Secours populaire portait, sur la feuille de papier scotchée sur son torse en guise de dossard, une citation exprimant l’égalité filles-garçons.

Pour l’occasion, l’idée ne venait pas de l’Usep. En effet, depuis que le cross s’inscrit dans la Quinzaine de l’enfance initiée par la Ville de Lorient, il en décline le thème général. Cette année c’était donc l’égalité filles-garçons, laquelle avait auparavant fait l’objet d’une réflexion en classe dans le cadre de l’enseignement moral et civique. Chaque enfant a alors choisi la phrase qu’il arborerait.

Symboliquement, une fois la ligne d’arrivée franchie par tous – en s’efforçant de respecter son contrat-temps –, un garçon et une fille de chaque classe ont lu au micro, devant une assemblée d’adultes et d’enfants, plusieurs de ces citations. Certaines affirmaient que les garçons ont le droit de faire de la danse, et les filles du rugby ou de la boxe. D’autres se voulaient plus revendicatives et faisaient par exemple référence à l’égalité des rémunérations.

De la voile au handball

« Le choix d’un thème venant ajouter une dimension supplémentaire à la rencontre sportive n’a rien de systématique, précise le délégué Usep, Laurent Muguet. Mais certaines activités s’y prêtent, comme la course à pied. Les cross de la solidarité, organisés non seulement à Lorient mais dans tout le département, sont à chaque fois l’occasion de travailler sur cette notion. De même, nos rencontres voile de juin dernier comportaient un atelier sur la protection des océans. »

Pour en revenir au thème de l’égalité filles-garçons, celui-ci est clairement au cœur des préoccupations du moment et fera l’objet d’ateliers, lors des rencontres Usep organisées en janvier à Brest en marge du championnat du monde. Ph.B.
Usep Charente-Maritime

Un marathon pour la liaison CM2-6e

Plus de 300 écoliers et collégiens ont participé à La Rochelle au premier Marathon des scolaires, commun à l’Usep et à l’UNSS.

Jeudi matin 13 octobre, 308 élèves du premier et du second degré, respectivement issus de cinq écoles et de six collèges, ont participé à La Rochelle au premier Marathon des scolaires en Charente-Maritime. Lors de cette course de relais co-organisée par l’Usep et l’UNSS, en lien avec les services de l’Éducation nationale, chacune équipe devait effectuer 42,195 km, distance officielle du marathon depuis les Jeux olympiques de Londres 2008.

Équipes mixtes

Toutefois, le plus important ne résidait ni dans la formule de l’épreuve ni dans cette référence symbolique, mais dans le fait que chacune des onze équipes était composée pour moitié d’une classe de CM2, et pour l’autre d’une classe de 6e (1). En outre, ces classes de primaire et de collège appartenaient au même réseau Éclore, un dispositif académique destiné à favoriser la continuité du parcours de l’élève, de la maternelle au lycée (2). Et, afin de donner de la visibilité à l’évènement, les élèves s’élançaient et se transmettaient les relais au pied de la tour Saint-Nicolas qui marque l’entrée du port de la Rochelle, avant de longer le chenal qui mène à la mer.

« Il s’agissait d’offrir aux jeunes des écoles primaires et secondaires la possibilité de se rencontrer et de se dépasser dans un esprit solidaire » en vivant ensemble un grand événement sportif, ont expliqué dans le quotidien Sud-Ouest Dominique Blanc et Pascal Leblanc, respectivement délégué Usep et responsable départemental de l’UNSS. Et d’ajouter : « Nous souhaitons créer des passerelles entres les écoles primaires et les collèges afin de permettre aux enseignants de mieux se connaître et d’échanger sur leurs pratiques. »

Futures collaborations

Au-delà du symbole que représente un événement associant les élèves du primaire et ceux du secondaire, il reste en effet à traduire la liaison CM2-6e dans une réelle collaboration entre leurs professeurs respectifs, notamment dans le cadre de l’EPS. Sans oublier le sport scolaire… Destiné à être renouvelé chaque année, le Marathon des scolaires ne peut qu’y encourager. Ph.B.

(1) Pour plus d’homogénéité, chaque relais était toutefois composé de binômes ou de trinômes constitués soit d’écoliers, soit de collégiens. La distance à couvrir par chacun était de 1,5 km.

(2) Éclore : Écoles, collèges, lycées pour l’orientation et la réussite des élèves. Il existe 37 réseaux Éclore en Charente-Maritime.

En vidéo
Usep Ardèche

Course de fonds

S’inspirant de l’initiative d’une association, le comité a organisé une course visant à récolter des fonds pour son Voyage itinérant à la découverte de l’Ardèche.

Depuis 2013, l’Usep de l’Ardèche organise en mai une grande randonnée à vélo à la découverte du département. La dernière édition a ainsi vu pédaler 650 enfants et 150 adultes lors d’équipées de deux à trois jours.

Mais cette action phare a un coût et, pour contribuer à son financement, le comité a organisé mercredi 2 novembre une « ronde » pour laquelle les participants, petits et grands, sollicitaient la contribution de parrains-mécènes : un mode de financement solidaire similaire à celui des Courses contre la faim organisées dans les collèges au profit de l’AICF.

Initiative locale

« Nous nous sommes inspirés de l’initiative de l’association Usep de Vernoux-en-Vivarais, qui l’an passé a eu l’idée de reprendre cette formule pour financer un projet de classe de découverte, explique la déléguée départementale, Marielle Rochette. Nous avons adressé aux associations des fiches où faire figurer la promesse de don des parrains pour chaque tour de 200 mètres couvert par le participant en vingt minutes. » Il était même possible de se parrainer soi-même ! En outre, pour encourager les associations à participer en masse, si un enseignant était accompagné d’au moins cinq, dix ou quinze personnes, il obtenait du comité une prise en charge supplémentaire (de 25 à 75%) du coût de transport pour une rencontre de secteur…

Avec 900 € récoltés, la ronde départementale organisée sur le complexe sportif du Pouzin n’a toutefois pas fait autant recette que ses promoteurs l’espéraient, loin des 3400 € récupérés par l’association de Vernoux-en-Vivarais lors de la seconde édition de sa propre course, destinée cette fois à financer une participation au fameux Voyage itinérant à travers l’Ardèche. « Nous n’avons réuni qu’une trentaine de participants, adultes et enfants réunis. Mais c’était une première, et le choix du dernier jour des vacances d’automne n’était peut-être le bon » s’interroge Marielle Rochette.

Le comité compte bien fédérer davantage l’an prochain. Notamment en élargissant l’événement à ceux qui, comme l’expliquait une grand-mère venue accompagner son petit-fils, préfèrent marcher que courir… Ph.B.

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