La course au large, dont le départ sera donné le 6 novembre, emportera dans son sillage 300 bateaux Usep inscrits sur le site Virtual Regatta.
On l’appelle « l’Everest des mers » : le Vendée Globe, tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Parmi les marins qui prendront le départ de la 8e édition, dimanche 6 novembre aux Sables-d’Olonne, lequel succédera à François Gabart, vainqueur il y a quatre ans dans le temps record de 78 jours ? Et, surtout, quel sera le premier bateau Usep à revenir à bon port parmi les quelque 300 à s’être engagés dans l’aventure via le site Virtual Regatta ?
Régates virtuelles
Il y a deux ans, l’Usep et la Fédération française de voile ont entamé un partenariat visant à développer des opérations d’accompagnement des courses au large. Pas question d’embarquer pour de vrai, mais de participer à la manière des milliers d’internautes qui engagent un bateau sur Internet.
Fin 2014, une expérimentation menée sur l’une des quatre étapes de la Volvo Ocean Race, course autour du monde en équipage, avait réuni 20 classes Usep de plusieurs départements bretons et de Charente-Maritime.
En 2015, l’expérience avait été renouvelée sur la Mini-Transat (de La Rochelle à la Guadeloupe en passant par les Canaries). La participation était cette fois ouverte à tout le territoire et elle avait réuni 30 classes, dans onze départements. C’est une classe de Haute-Savoie qui l’avait emporté. Eh oui, il n’y a pas qu’en bord de mer qu’on pratique la voile Usep : il existe aussi des lacs et des plans d’eau intérieurs !
En s’attaquant cette fois au Vendée Globe, l’Usep et la FFV ont vu grand : l’objectif était de 100 classes, elles sont finalement trois fois plus nombreuses ! La vidéo présentée aux comités lors de l’assemblée générale d’Arras en avril a probablement convaincu certains de relayer le projet.
En outre, il n’est plus demandé aux classes de s’engager parallèlement dans un cycle d’apprentissage de la voile : l’Usep et la FFV font le pari que la pratique virtuelle suscitera des vocations.
Entretenir l’émulation
Le pari réside aussi dans le fait que les premiers bateaux ne sont pas attendus avant début mars. Les enfants resteront-ils aussi longtemps à l’écoute des bulletins météo afin de modifier le cap de leur bateau ou de changer la voilure en conséquence ? C’est pourquoi, afin de favoriser l’émulation, tous les participants Usep seront repérés dans un « groupe d’amis » spécifique. Ainsi pourront-ils savoir en permanence où ils se situent par rapport à leurs camarades. Un classement sera également établi au passage des trois grands caps : Bonne Espérance, Lewin, Horn. L’occasion de faire un peu de géographie…
Le directeur de course désigné par la commission mixte Usep-FFV s’efforcera ainsi d’entretenir la motivation de tous. D’ici le départ, afin de se mettre dans le bain les classes Usep seront mises en contact avec le club nautique le plus proche. Et quatre d’entre elles venues de Charente-Maritime, du Finistère, de Loire-Atlantique et de Vendée seront accueillies le vendredi 4 novembre sur les pontons du port des Sables-d’Olonne.
Elles participeront à une « journée des ambassadeurs » rythmée par des ateliers et des rencontres dont leurs camarades pourront ensuite avoir un aperçu (1). Via Internet, bien entendu ! (Bernard Colmont)
(1) Présente ce jour-là aux Sables-d’Olonne, la présidente de l’Usep, Véronique Moreira, participera par ailleurs de 16 h à 17 h à une table ronde où il sera question du partenariat développé avec la FFV.