Du 21 au 29 janvier, la Semaine olympique et paralympique organisée en appui de la candidature de Paris 2024 sera l’occasion pour l’Usep de réaffirmer sur tout le territoire le partenariat noué de longue date avec le mouvement olympique. N’est-il pas écrit dès l’article premier de ses statuts qu’elle est membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ?
Cros, Cdos, Ctos…
Il en va de même au niveau régional (Cros), départemental (Cdos), et dans les territoires d’outre-mer (Ctos). Une forte incitation auprès de nos structures départementales et régionales en février 2013 avait porté ses fruits puisque, pour l’olympiade 2013-2017, l’Usep comptait 64 élu-e-s dans les Cdos et 12 dans les Cros et Ctos. Sans oublier l’élection en 2011 du président de l’Usep au conseil d’administration du CNOSF : une première ! Réélu en 2013 mais non reconduit à la présidence de l’Usep en 2016, Jean-Michel Sautreau a démissionné depuis de ses fonctions (1).
Précisons par ailleurs que, même sans être élu dans une structure déconcentrée du mouvement olympique, tout licencié peut intégrer l’une de ses commissions. Or les militants Usep sont particulièrement présents dans celles chargées de la formation et de la communication.
Enfin, côté statistiques, 75 comités sur 99 déclarent travailler avec leur comité départemental olympique, dix d’entre eux ayant signé une convention avec lui. Et quarante affirment travailler autour de la thématique de l’olympisme.
Journées, classes…
L’Usep n’a donc pas attendu la présente Année de l’olympisme de l’école à l’université pour développer nationalement et localement des partenariats qui se déclinent avant tout sous la forme de « journées », de « classes » ou de « camps » olympiques mobilisant les enfants des écoles (2).
La journée olympique est la plus commune de ces actions. Initiée en 1948, cette « journée j» commémore chaque 23 juin la création du Comité international olympique, en 1894 à Paris. Il s’agit généralement de rencontres sportives départementales comportant une partie culturelle en rapport avec les valeurs et symboles de l’olympisme : serment de loyauté, cérémonies d’ouverture et de clôture avec défilé des délégations, création d’œuvres en arts plastiques… Sportivement, la journée prend la forme d’« olympiades », d’« usépiades » ou de « journée paralympique ». L’an passé, 30 départements y ont pris part. Et en 2017, dans la perspective de Paris 2024 – et dans l’attente de la décision que le CIO prendra en septembre –, elle devrait prendre une ampleur particulière.
Les classes olympiques sont des actions de plus longue haleine où le sport et l’olympisme sont utilisés comme support des apprentissages, dans le cadre d’un projet de classe déterminé par l’enseignant. En 2017, outre l’extension du dispositif aux universités, il est souhaité que des temps forts animent parallèlement l’année scolaire : rencontre avec un athlète de haut niveau, visite ou réalisation d’une exposition ou projet interclasses associant éventuellement écoliers et collégiens dans le cadre du nouveau cycle.
…et camps olympiques
Les camps olympiques de la jeunesse sont nés à la suite d’une action « sport, école et olympisme » construite avec l’Usep, en réponse à une sollicitation de l’Académie nationale olympique (Anof) relayée par le ministère de l’Éducation nationale. Cette expérimentation pédagogique d’ampleur nationale ciblée sur les 8-11 ans s’inscrivait dans la perspective de l’Année européenne de l’éducation par le sport de 2004. Après avoir travaillé sur les valeurs de l’olympisme durant l’année scolaire, quatre classes Usep étaient réunies en mai pour une semaine d’activités sportives, culturelles et scientifiques Une édition a été organisée chaque année de 2006 à 2011 (3).
Depuis, la formule avait évolué. Elle invitait désormais les comités départementaux et régionaux de l’Usep et du mouvement olympique à prendre l’initiative de tels camps (4). Elle changera de nouveau en 2017 : si le terme de « camp olympique » est conservé (pour l’instant), il ne s’agit plus de rassembler des enfants sur plusieurs jours mais de proposer des actions plus ponctuelles : défis et challenges sportifs, ateliers culturels, rencontres sportives…
Par ailleurs, les enfants ne sont plus sollicités via l’école mais via les collectivités qui organisent des activités périscolaires. Ce qui peut permettre de placer l’association Usep locale au cœur du projet, en lien avec le projet éducatif de territoire (PEdT).
Des instances prochainement renouvelées
À tous les échelons du territoire, l’Usep a donc sa place dans le mouvement sportif français, et la présence de nos militants dans ses différentes instances est le meilleure gage d’une collaboration fructueuse : d’un côté l’Usep apporte ses compétences et ses valeurs éducatives ; de l’autre elle voit ses actions mieux reconnues, en finalisant des projets communs avec le monde sportif. Ce partenariat permet aussi, sur certains territoires, de faire prendre en compte les demandes de subvention d’associations Usep auprès du Centre national de développement du sport (CNDS).
Ainsi, la présence de l’Usep auprès du mouvement sportif – et mieux encore en son sein – peut être la garantie d’une meilleure écoute de notre fédération et d’une reconnaissance de son savoir-faire dans l’adéquation entre l’éducation physique et sportive et l’ensemble des pratiques sportives proposées au sein de l’école. À l’heure du renouvellement des instances déconcentrées du mouvement olympique, c’est là tout l’enjeu de retrouver parmi les militants Usep une aussi forte mobilisation qu’il y a quatre ans. Ceci afin de conserver une influence qui se traduit notamment, Cdos, Cros et Ctos confondus, par cinq présidences, dix vice-présidences et cinq postes de secrétaires généraux. Et pourquoi pas aussi une nouvelle candidature au niveau national ?
Michel Derouet, élu national Usep et secrétaire général du Cdos de Mayenne
(1) L’actuel comité directeur national se prononcera en janvier pour une éventuelle proposition de nouvelle candidature au CNOSF.
(2) S’y ajoutent des initiatives spécifiques aux évènements olympiques, comme ce nouveau projet de jumelage de classes en 2018 à Buenos Aires (Argentine) et en 2020 à Tokyo. Mais, réservé aux collégiens et lycéens, il ne concerne pas l’Usep.
(3) En Seine-Maritime (2006 puis 2009), à la Réunion (2007), dans la Vienne (2007 également), et dans le Morbihan (2010), tandis que des camps d’hiver l’ont été en Isère (2008) et en Haute-Savoie (2011).
(4) Une vingtaine de départements et régions ont organisé des camps olympiques ces trois dernières années. En 2016-2017 : Oise, Essonne, Val-d’Oise (ainsi que les régions Auvergne, Guyane, Rhône Alpes). En 2015-2016 : Hérault, Ille-et-Vilaine, Haute-Loire, Nord, Oise, Saône-et-Loire, Essonne, Val-d’Oise (ainsi que les régions Auvergne et Guyane) En 2014-2015 : Nord, Somme et Pas-de-Calais.