Usep en jeu - 8 : Avril 2017

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photo Christophe Lemaitre en course Aux Jeux olympiques de Rio, dans le virage du 200 m. (KMSP / Julien Crosnier)

Médaillé olympique à Rio l'an passé

Christophe Lemaitre, qui fêtera ses 27 ans en juin, est recordman de France du 200 m en 19’’80. Il fut également le premier sprinter blanc à descendre sous les 10’ sur 100 m. Cette même année 2010, il réalise aux championnats d’Europe de Barcelone l’exploit de remporter à la fois le 100 m, le 200 m et le relais 4 x 100 m (avec ses coéquipiers de l’équipe de France). Il obtiendra ensuite d’autres médailles aux championnats du monde 2011 et aux championnats d’Europe 2012. Enfin, Christophe Lemaitre a décroché le bronze sur 200 m lors des JO de Rio 2016.

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L’opération organisée jusqu’à la fin de l’année scolaire sous le slogan « À l’Usep, l’athlé ça se VIE ! » conçoit les activités athlétiques comme un levier d’éducation à la santé. Mais, afin d’aller plus loin et d’encourager la pratique quotidienne d’activités physiques, l’Usep et la Fédération française d’athlétisme ont demandé à Christophe Lemaitre de se faire leur porte-parole. L’idée est d’utiliser l’exemplarité du champion pour les encourager à se « bouger » durant le temps de la récréation à travers un jeu de cour, en jouant sur l’émulation, et de favoriser ainsi une pratique régulière, en dehors des stades.

Avant les rencontres, chaque classe inscrite recevra le « défi-récré » de Christophe Lemaitre sous la forme d’un jeu athlétique à expérimenter ; puis elle proposera à son tour, sous forme de fiche, son propre « défi-récré » aux autres classes participantes. Les unes et les autres repartiront ainsi avec une « boîte à défis-récré » remplie de fiches. Une boîte où elles pourront puiser chaque jour un défi à relever…


Éduquer à la santé avec l’athlé

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Le sprinteur parraine l’opération athlé-santé

Christophe Lemaitre : « Écoliers, bougez-vous ! »

C’est le message que relaie Christophe Lemaître dans une vidéo adressée aux enfants participant aux rencontres organisées par l’Usep et la Fédération française d’athlétisme. L’occasion pour le sprinter d’évoquer ses jeunes années.

Christophe Lemaitre, vous parrainez l’opération athlé-santé qui se poursuit jusqu’en juillet prochain. À travers un message vidéo, vous lancez même aux enfants un défi à se « bouger » pendant les récréations (1). Ce « défi » peut-il se comparer aux exercices d’entraînement d’un champion ?

Quel qu’il soit, un entraînement reste un entraînement : on s’efforce de le faire du mieux possible. Mais la comparaison s’arrête là. Quand on est un enfant, on ne recherche pas la performance comme le fait un athlète de haut niveau. On est davantage dans le jeu, le ludique, surtout dans le cadre du sport scolaire. C’est, me semble-t-il, l’esprit de ce « défi-récré ».


Vous-même, enfant, bougiez-vous beaucoup pendant les récrés ?

Autant que je me souvienne, je faisais toujours de petits jeux.


Faisiez-vous aussi du sport à l’école ?

Avec l’école, je me souviens de sorties au ski, le mercredi ou le samedi, je ne sais plus très bien. Ensuite, j’ai fait beaucoup d’UNSS au collège : des sports collectifs, et aussi du badminton, du tennis de table…


Comment êtes-vous venu à l’athlétisme ?

J’ai commencé très tard, à 15 ans, après avoir participé à une fête du sport à Belley (Ain), à une quinzaine de kilomètres du village de Culoz, où j’habitais. Mes camarades à la récré, les professeurs qui me faisaient passer des épreuves d’EPS ou mes entraineurs de handball, de foot ou de rugby – les trois sports collectifs que j’avais pratiqué jusqu’alors – me disaient tous que je courais vite. Là, j’ai fait un test sur un 50 m couru sur une allée en gravillons, et au vu de mon chrono on m’a aussitôt proposé de pratiquer en club. Et la semaine suivante je remportais mon premier 100 m en compétition officielle !


En quoi l’athlétisme, et plus particulièrement le sprint, vous a-t-il permis d’exprimer votre personnalité ?

Je dirais plutôt qu’il m’a permis de m’ouvrir aux autres. Cela peut sembler paradoxal, car dans une épreuve individuelle tu ne cours que pour toi, alors que dans un sport collectif on est interdépendant avec ses coéquipiers. Mais j’étais fait pour le sprint. Partout je me faisais remarquer par ma vitesse, et là je pouvais enfin exprimer pleinement cette aptitude. Mieux : elle était reconnue par les autres alors qu’auparavant ma singularité avait du mal à s’intégrer dans un collectif.


Plus jeune, en raison de votre très grande timidité, vous étiez parfois moqué par vos camarades de classe. Les enfants qui écouteront votre message auront du mal à la croire, mais en cours de sport, vous étiez souvent choisi dans les derniers au moment de former les équipes… Avec le recul, que diriez-vous à un enfant de dix ans mis à l’écart par les autres ou victime de commentaires blessants ?

Je lui dirais tout simplement de toujours croire en lui, en ses capacités, et qu’un jour il pourra révéler celles-ci.


Et à ceux qui se moquent de cet enfant ?

Qu’ils réfléchissent à la portée de leurs paroles, de leurs actes, On peut se moquer par méchanceté, par jalousie, ou pour imiter les autres. C’est compliqué, parce que les enfants ne se rendent pas compte de la façon dont ces moqueries peuvent être ressenties. Alors faites attention, et mettez-vous un instant à la place de l’autre.


Lorsque vous arrêterez votre carrière, avez-vous une idée de ce que sera votre pratique sportive ?

Pour être honnête, pas du tout. Je resterais bien dans le milieu de l’athlétisme. Ce sport m’a tellement apporté que j’ai envie de donner aux autres : aux jeunes surtout. Pas tant en me tournant vers les jeunes enfants à qui je m’adresse aujourd’hui à travers cette vidéo que vers les jeunes athlètes des catégories cadets ou juniors, afin de les aider à progresser vers le haut niveau.


Mais vous, vous courrez encore ?

Oui, ne serait-ce que pour m’entretenir, rester en forme. De toute façon, après s’être entraîné dur pendant des années, cela me semble difficile d’arrêter complètement. Même si à la fin de ma carrière je prends une année sabbatique, ensuite je reprendrai.


Un champion s’entraîne tellement qu’il lui arrive de se blesser. Comment savoir où mettre le curseur pour est éviter cette blessure ?

Il faut savoir écouter son corps, être attentif au moindre petit pépin physique, être capable de lever le pied pour ne pas se blesser. Au début de ma carrière, même quand j’avais mal, je m’entraînais quand même à fond, et c’était une grave erreur.


Propos recueillis par Philippe Brenot


(1) L’enregistrement a été réalisé vendredi 31 mars avec les enfants de l’école publique Saint-Simond d’Aix-les-Bains. (Savoie)


Voir la vidéo


Sauter en croix avec Christophe Lemaitre: le doc péda


Médaillé olympique à Rio À l'Usep, l'athlé ça ce VIE !

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