Le dispositif « Ma Guyane nage », développé à Cayenne et dans six communes isolées (1) avec la participation de l’Usep, sera reconduit en 2016-2017.
Si l’apprentissage de la natation à l’école est un enjeu en métropole, il l’est plus encore en Guyane, où de nombreux enfants vivent au contact des fleuves Maroni et Oyapoque et se déplacent quotidiennement en pirogue, sans pour autant savoir bien nager.
C’est pourquoi, à la suite de plusieurs noyades, le recteur d’académie (2) a pris l’initiative d’une opération consistant à organiser des sessions d’apprentissage du « savoir nager », parfois en eaux vives, au bord du fleuve, ou dans des bassins hors-sol. Ce dispositif « Ma Guyane nage » inauguré l’an passé a concerné sept communes isolées du territoire, ainsi que la ville de Cayenne à travers deux journées du « savoir nager ». Il a touché 2676 élèves de 3 à 15 ans durant l’année scolaire et l’Usep et la Ligue de l’enseignement y étaient associées.
Mobiliser le plus d’enfants
Déjà engagé sur cette problématique et co-porteur du projet, le comité guyanais de natation a composé une équipe de jeunes gens possédant les compétences requises pour l’encadrement. De leur côté, les mairies assureraient leur hébergement et l’installation du bassin de natation.
Les animations se sont déroulées à la fois dans les temps scolaires, périscolaires et de loisirs. Partenaire du projet avec la Ligue de l’enseignement, l’Usep avait pour mission de mobiliser le plus grand nombre d’élèves possible sur le créneau du mercredi après-midi, réservé au sport scolaire. Un challenge kilométrique a notamment été mis en place pour mettre en lien les différentes écoles.
Quartiers prioritaires
L’Usep a aussi organisé avec l’équipe de « Ma Guyane nage » la journée « J’apprends à nager » du 14 juin à la piscine Malia Metella de Cayenne : celle-ci a rassemblé 400 enfants des quartiers (3). Le but était avant tout de proposer une découverte plaisir de la natation à des jeunes qui n’ont généralement pas l’occasion de profiter d’un tel équipement.
Cette initiative de l’Usep est à l’origine de l’évolution du dispositif. Reconduit pour l’année 2016-2017, il s’ouvrira davantage aux quartiers prioritaires, qui bénéficieront d’autant d’interventions que les communes isolées. (Sébastien Gourlé)
(1) Maripasoula, Grand Santi, Régina, Saul, Cacao, Camopi.
(2) Philippe Lacombe, nommé depuis en Corse et investi d’une mission sur le sport scolaire (lire en rubrique Invité).
(3) Le 8 juin, une première journée concernait les collégiens.
