PROJET DE CLASSE. « Je n'imaginais pas que participer à Mon Euro 2016 nous entraînerait si loin. Mais, ayant pris en début d’année des CE2-CM1 après avoir longtemps eu des CP-CE1, il m’a semblé intéressant pour la dynamique de classe de s’engager dans ce projet. Alors que je n’y connais moi-même rien en foot ! »
PRODUCTION CULTURELLE. « J’ai inscrit ma classe à l'Usep et à ce projet foot sans même savoir qu’il fallait aussi réaliser une production culturelle. Nous nous y sommes complètement impliqués avec les enfants, en choisissant sur les conseils d’une collègue le support vidéo, alors qu’au début je pensais plutôt ″arts plastiques″. Nous avons décodé les trois mots de l’intitulé – ″Quand l’Europe et le football se rencontrent″ – puis imaginé une chorégraphie avec ballon sur l’hymne de l’Euro. Le stage ″foot″ auquel j’ai participé avec d’autres enseignants avant les vacances de Noël m’a aussi donné des idées. La réalisation du clip nous a ensuite occupés tout janvier. »
SOLIDARITÉ. « J’avais parallèlement inscrit ma classe à la course d’ELA, l’association européenne contre les leucodystrophies. Je voulais aborder avec mes élèves la notion de solidarité, tout en les préparant à la course longue. Ce fut l’occasion de lier les deux projets, en demandant à des joueurs professionnels de l’équipe de Niort de venir lire la dictée d’ELA. L’idée était que le foot, notamment à travers une compétition internationale, incarne le respect des autres et l’ouverture au monde. »
EPS, APS, APC. « Au retour des vacances de printemps, l’éducateur référent au sein du comité de football animera des séances d’éducation physique et sportive (EPS). Parallèlement, dans le cadre des activités périscolaires (APS) encadrées par l’Usep, l'éducateur, Camille Garain, proposera aux enfants de réfléchir à la façon d’animer eux-mêmes un atelier lors de la rencontre football du 23 juin, durant laquelle nous accueillerons quatre autres classes. Quant à moi, dans le cadre des activités pédagogiques complémentaires (APC), je prendrai les enfants les moins à l’aise avec la prise de parole pour les amener à animer des débats autour du sport. »
SPORT COLLECTIF. « Ayant pratiqué le basket, je sais tout l’intérêt d’un sport collectif. C’est sous cet angle que j’envisage le football. Jouer en équipe, c’est partager, apprendre à gagner, à perdre et à respecter les autres. C’est une ouverture sociale. Par ailleurs, l’un de mes fils joue au football en club, et je connais le travail des éducateurs. »
HABILETÉS EN PARTAGE. « Comment gérer à la fois des élèves qui jouent très bien et d’autres moins habiles balle au pied ? Comme tout enseignant, je me suis posé la question. La solution ? Faire en sorte que les enfants les plus assurés apprennent à ceux qui sont moins doués. Je m’appuie pour cela sur le travail mené en éducation morale et civique (EMC) : nous sommes tous différents, pas forcément dotés des mêmes aptitudes, et la richesse est dans le partage. Un message nourri également de l’expérience autour de la course et la dictée d’ELA. »
Propos recueillis par Philippe Brenot
La vidéo réalisée par la classe pour Mon Euro 2016
120 enfants sur le pré le 23 juin Différents temps, différentes façons de jouer