Venus du département hôte ou en voisins du Nord et de la Somme, 700 enfants de CM1-CM2 – plus quelques CE2 – ont pris part samedi 10 octobre, toute la journée, à des ateliers rugby et à de petits matchs, sur les terrains du Rugby Club d’Arras (Pas-de-Calais). D’abord dans la brume puis sous un ciel gris, mais avec un enthousiasme jamais démenti. Aucun classement lors de cette rencontre finale de l’opération Scolarugby, sinon ceux du fair-play et du plus beau tee-shirt aux couleurs de la Coupe du monde : des prix qui furent remis en fin de journée, quand tous les enfants se réunirent face aux tribunes pour un mémorable haka final. Plus qu’une « finale » à proprement parler, il s’agissait en effet d’un rassemblement de masse venant clore une opération de promotion de la balle ovale.
Rassemblement de masse
Cette troisième édition nationale de Scolarugby (après 2007 et 2011) avait débuté dès l’automne 2014 avec des rencontres départementales dans toute la France. Elle s’était ensuite prolongée au printemps 2015 avec cinq grands tournois à dimension régionale. À l’image de l’ensemble de l’opération, cette rencontre n’aurait pas été possible sans l’appui de la Fédération française de rugby et de tous les enseignants et parents d’élèves présents bénévolement. Ceci pour le bonheur de centaines d’enfants, ravis de courir ballon en mains, de rouler dans l’herbe et de célébrer les essais marqués par les copains et les copines.
Fair-Play
Après chaque match d’une dizaine de minutes, les enfants devaient estimer sur une feuille de fair-play celui dont ils avaient fait preuve et celui de l’équipe adverse. L’arbitrage, lui, était confié à de jeunes officiels UNSS du lycée Robespierre d’Arras, qui montrèrent beaucoup de doigté. Tolérants sur les légers en-avant, ils s’efforcèrent de faire vivre le jeu, ne sifflant que les fautes les plus grossières ou les comportements dangereux, comme pousser son adversaire en touche d’un coup d’épaule au lieu de le ceinturer pour l’accompagner au sol.
Pourquoi Arras ?
Pourquoi avoir choisi Arras pour ce rendez-vous final ? Parce que le Pas-de-Calais est proche de l’Angleterre, où la Coupe du monde battait alors son plein. L’idée était de faciliter la venue des classes britanniques du réseau de l’Association pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), dans le cadre du partenariat signé avec l’Usep (voir page suivante). Si finalement aucune n’a fait le déplacement, d'autres sont venues du Maroc et de Hongrie. En outre, symboliquement, chaque équipe engagée représentait un pays. Ph.B