La mixité va-t-elle de soi dans les activités physiques et sportives à l’école ? Ceux qui le croient comme ceux qui en doutent se reporteront, dans cet ouvrage sur Le Genre, sur le chapitre invitant à « Promouvoir l’égalité des sexes en EPS à l’école primaire ».
« À l’école, observent les auteurs, les garçons peuvent donner l’impression d’être plus engagés, davantage réactifs, car ils ont déjà fait l’expérience des savoirs et des compétences en jeu, alors que la majorité des filles, confrontée à une disparité de niveau trop importante, peut sembler en retrait, désinvestie, passive. Les séances d’EPS paraissent ainsi parfois opposer deux groupes dont l’un serait responsable de son propre échec quand l’autre manifesterait un agacement légitime. »
Les professeurs des écoles sont invités à lire ces situations à l’aune des mécanismes de genre et à prendre conscience du caractère sexué de certaines activités physiques et sportives. Les auteurs posent également la question de la séparation des filles et garçons pour certains apprentissages. Et concluent sur « une mixité fragile et toujours à questionner ».
Le Genre, Sigolène Couchot-Schiex (dir.), coll. Pour l’Action, éditions Revue EPS, 128 pages, 15 €.