C’était, avec la promesse d’une « nouvelle gouvernance », l’axe fort du programme sur le comité directeur actuel fut élu l’an passé : la rencontre sportive-associative. Aussi certains se montrèrent-ils un peu surpris que celle-ci ne soit pas déjà prête à l’emploi et que le réseau soit au contraire invité à en préciser les contours. C’était précisément l’objet du principal atelier du stage des dirigeants, qui a réuni 70 participants (plus l’encadrement), du mardi 11 au vendredi 14 avril à Mende.
Un élément fédérateur
La rencontre, c’est le quotidien de l’Usep, sa marque de fabrique. C’est bien pourquoi il s’agit là d’un enjeu identitaire, a rappelé Véronique Moreira dans son complément au rapport moral : « Il nous faut trouver notre place en valorisant, d’une part, notre ancrage dans l’école et, d’autre part, notre capacité à rendre concret l’apprentissage de la citoyenneté. C’est en cela que la rencontre sportive-associative en devient l’illustration et qu’il faut la porter en tant que telle auprès de tous. Et je sais qu’il ne manque pas grand-chose pour que, sur tout le territoire, l’ensemble des rencontres sportives Usep deviennent des rencontres sportives-associatives. ».
L’ambition est donc de faire de celle-ci un « objet commun » et « un élément fédérateur de la déclinaison du projet national de développement ».
Neuf critères
Les travaux ont consisté à réunir une « liste large de critères caractérisant le concept de rencontre sportive-associative », avant de la réduire puis de rédiger un cahier des charges. Encore embryonnaire, celui-ci comporte 9 critères (sans ordre d’importance). Ceux-ci ont été détaillés par Dominique Lebelle (secrétaire nationale chargée de l’Observatoire des pratiques) et Josiane Pratali (élue nationale) lors d’une restitution finale à deux voix répétée en assemblée générale.
La rencontre sportive-associative est « un projet par l’enfant et pour l’enfant » (critère 1), elle « comporte trois temps obligatoires : avant, pendant, après » (critère 2) et « les adultes garantissent les conditions nécessaires qui permettent à l’enfant d’avoir toute sa place » (critère 3).
En outre, la rencontre sportive-associative « génère de l’expression et de l’échange » (critère 4), « est conviviale et comporte un accueil et une fin formalisés » (critère 5), « est inclusive, s’adapte aux singularités de chacun, est accessible à tous » (critère 6).
Enfin, bien évidemment, « elle s’appuie sur de la pratique sportive en complément de l’EPS » (critère 7), « s’inscrit dans le parcours sportif de l’enfant » (critère 8) et « contribue aux parcours citoyen, éducatif de santé, et d’éducation artistique et culturelle de l’élève » (critère 9). Ph.B.
Un stage des dirigeants dense et décontracté Ateliers incontournables et au choix Trois conférenciers pour susciter le débat