Marie Van de Wiele, comment le comité Usep de Haute-Marne a-t-il fait pour passer, entre 2014 et 2016, de 2417 à 4540 licenciés enfants ?
Oh, mais nous partions de plus loin encore ! En 2013, au début de la précédente mandature, nous n’avions officiellement que 274 licenciés, participant à des rencontres hors temps scolaire. Il s’agissait d’une pratique hebdomadaire, avec des rencontres organisées parfois sur toute la journée du mercredi, dans les différents secteurs ou au niveau départemental. Cependant, l’Usep, présente au sein de l’équipe EPS, intervenait en renfort des conseillers pédagogiques sur des rencontres qui, elles, touchaient près de 8 000 enfants, de la grande section de maternelle au CM2. Nous avons alors exigé que pour participer à toute rencontre sportive organisée avec l’Usep, et portant désormais son label, tous les enfants devraient être licenciés.
Comment l’avez-vous justifié ?
Nous avons sensibilité les collègues à la prise de licence, tout en développant notre offre. Quand les nouveaux rythmes scolaires ont été introduits puis généralisés, nous avons maintenu nos rencontres hors temps scolaire le mercredi après-midi, et étoffé le calendrier de celles en temps scolaire (1). Nous avons aussi profité de l’édition 2013 du P’tit Tour pour exiger que tous les enfants qui y participaient soient licenciés.
Le nombre d’associations Usep a-t-il augmenté dans les mêmes proportions ?
Non, au contraire. Le comité n’en compte plus que neuf, car ce sont désormais des associations de secteur auxquelles les écoles adhèrent directement, ce qui les exonère de toute démarche administrative. Mais c’était déjà le cas avant 2013 : la seule différence était que l’enfant y adhérait à titre individuel, alors qu’aujourd’hui c’est toute une classe. Mais il faut insister sur le fait que chaque enfant reçoit une licence nominative.
Considérant qu’il y a 12 000 écoliers en Haute-Marne, pensez-vous pouvoir encore vous développer ?
Non, je ne crois pas. Je partage mon temps de déléguée départementale entre l’Usep et l’Ufolep, même si je suis épaulée à l’Usep par un animateur sportif en emploi d’avenir. Pour un département rural et très étendu comme le nôtre, 4 500 licenciés me semble un plafond. À moyens égaux, difficile de faire mieux. Mais il peut y avoir de bonnes surprises !
Propos recueillis par Philippe Brenot
(1) Soit, pour l’année 2016, 36 rencontres hors temps scolaire et 154 rencontres en temps scolaire.
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