Usep en jeu - 10 : Octobre 2017

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Claire Bren en compétition. Sa discipline : la descente. (DR)
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Claire Bren est professeure des écoles depuis trois ans. (Académie de Poitiers)

Enseignante à mi-temps

Claire Bren, 29 ans, a découvert le canoë-kayak avec le club des Vauroux, à Chartres (Eure-et-Loir). Elle est aujourd’hui licenciée dans celui de Vivonne-les-Pagayous (Vienne), avec pour spécialité la descente. Dès sa première sélection en équipe de France aux championnats du Monde 2012, elle décroche deux médailles d’or et d’argent par équipe (« classique » et « sprint ») et remporte l’épreuve de sprint individuel. De nombreux titres français, européens et mondiaux ont suivi depuis. Et, lors des Mondiaux 2017, fin septembre à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Claire a décroché deux nouvelles médailles d’or, en individuel et par équipe !


Diplômée en 2011 de l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers dans la spécialité « Traitement des eaux et des nuisances », Claire Bren se présente en 2014 avec succès au concours de professeur des écoles, avant d’être titularisée l’année suivante. Placée sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau, elle bénéficie depuis la rentrée 2016 d’un mi-temps annualisé.

Trois disciplines et un rêve olympique

En compétition, le canoë-kayak compte trois disciplines : la descente (que pratique Claire Bren, et qui s’effectue en rivière), le slalom (popularisé par les exploits de Tony Estanguet), et la course en ligne (disputée comme l’aviron sur plan d’eau). Or seules les deux dernières sont disciplines olympiques. « C’est pourquoi je souhaite basculer progressivement l’an prochain vers la course en ligne, que j’ai déjà pratiquée en championnat de France, avant de me consacrer uniquement à celle-ci à partir de la saison 2018-2019, explique Claire Bren. J’aimerais essayer de me qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, et pourquoi pas ceux de Paris 2024, si je ne suis pas trop vieille ! »

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Première « marraine » de l’Usep

Claire Bren, une kayakiste à bonne école

Quel plus beau symbole ? La toute première championne à apporter officiellement son soutien à l’Usep participe aussi à des rencontres avec sa classe !

Claire Bren, vous avez découvert le kayak à l’école primaire…

C’est vrai. C’était en CM2, à Chartres, sur le temps de midi, lors de séances de découverte avec le club local proposées aux enfants intéressés. Ce qui m’a plu, c’est la sensation de glisse sur l’eau et le fait d’évoluer dans la nature, loin du bruit. Moi qui pratiquais l’athlétisme, l’année suivante je me suis inscrite au club de kayak. Les deux disciplines ne sont d’ailleurs pas si éloignées : il s’agit d’aller le plus vite possible. Quant au goût de la compétition, il m’est venu plus tard.


Diplômée d’une école d’ingénieur, il y a trois ans vous êtes devenue professeure des écoles. Par vocation, ou parce que cela vous permettait de concilier plus facilement activité professionnelle et compétition ?

L’enseignement, j’y pensais déjà au collège. Mais comme j’avais de bons résultats scolaires, après le baccalauréat j’ai intégré une classe préparatoire scientifique, puis une école d’ingénieur. Cependant ce métier d’ingénieure ne me plaisait pas tant que ça et j’ai passé le concours de professeur des écoles. C’était donc un vrai choix, conforté par les retours d’expérience de plusieurs enseignants de ma connaissance. L’avantage du métier, c’est qu’en dehors des heures de classe on peut préparer ses cours quand on veut : pour moi, c’est après l’entraînement !


Sportive de haut niveau, vous bénéficiez d’un mi-temps annualisé avec le rectorat de Poitiers : vous enseignez de septembre à janvier, pour vous consacrer ensuite exclusivement à votre sport. Mais comment fait-on quand les championnats du monde 2017 tombent fin septembre ?

C’est exceptionnel. D’habitude, ils se déroulent en juin. Il faut s’organiser mieux encore pour loger ses entraînements dans son emploi du temps…


Et comment s’est passée votre rentrée ?

Bien. J’entame ma troisième année à l’école d’Iteuil, au sud de Poitiers. L’an passé j’avais des CE1, et cette année des CM2 : j’ai donc changé d’élèves et de niveau, ce qui demande un peu plus de travail. Et, en raison d’une fermeture de classe, comme mes collègues ma classe est assez chargée, avec 29 élèves.


Regardent-ils différemment une maîtresse qui est aussi une championne ?

En classe, non. Mais avant ou après, dès qu’on a un peu de temps, ils demandent à voir des vidéos de mes courses…


Respectez-vous les horaires officiels d’EPS ?

Bien sûr : nous avons deux séances par semaine, que j’assure moi-même ! Sauf quand, une fois l’an, un animateur de la communauté de communes propose la découverte d’une activité sur quelques séances. Au sein de l’école, nous avons aussi établi une progression par niveaux pour éviter que les élèves fassent la même chose d’une année sur l’autre. Nous insistons notamment sur les sports collectifs, avec un travail sur les règles et le respect de l’autre.


Vous êtes la première « marraine » de l’Usep : vous apportez votre soutien au sport scolaire à l’école primaire et donnez de votre temps auprès des enfants. Quel sens donnez-vous à cet engagement ?

J’aimerais faire comprendre aux enfants que le sport, c’est important pour se sentir bien, dans sa tête et dans son corps. Et aussi faire passer l’idée que, lorsque l’on a des soucis ou des problèmes personnels ou familiaux, le sport peut aider à ne pas se laisser enfermer dans ceux-ci.


L’Usep conçoit le sport au sein d’une démarche éducative plus large. Or vous pratiquez un sport de nature et votre spécialité d’ingénieure portait sur l’eau et l’environnement : aimeriez-vous aussi aborder ce thème ?

C’est justement l’objet d’un projet sur les cours d’eau qui sera développé tout au long de l’année scolaire avec une classe Usep du Cher. (lire page suivante)


Et, plus largement, quelle image avez-vous de l’Usep ?

Enfant, j’ai participé à des cross Usep, mais j’ai vraiment découvert celle-ci comme enseignante, dès mon année de professeur stagiaire à l’école maternelle de Vivonne. Puis avec celle d’Iteuil, où cinq classes sur six sont affiliées. J’ai ainsi participé à des rencontres de secteur avec mes CE1. Pour moi, l’Usep, c’est avant tout rencontrer d’autres enfants, en partageant du sport avec eux : un moment d’échange autour de l’activité physique.


Propos recueillis par Philippe Brenot


Enseignante à mi-temps Trois disciplines et un rêve olympique

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