Les comités Usep le savent bien : la présence d’un sportif de haut niveau sur une rencontre départementale donne immédiatement plus de crédit, et surtout plus d’écho à celle-ci. Le quotidien ou l’hebdomadaire local enverra plus facilement un journaliste, une radio ou une télé pointeront peut-être leur nez. Cette présence des médias valorise toute l’énergie bénévole déployée pour organiser l’événement. Elle permet aussi aux organisateurs de communiquer sur la dimension éducative et associative de la rencontre Usep…
C’est dans cet esprit que l’Usep lance aujourd’hui l’opération nationale « marraines et parrains sportifs ». L’idée est d’aller plus loin que la simple sollicitation auprès d’un athlète afin qu’il honore un événement de sa présence. Il s’agit en effet d’en faire un relai des valeurs de notre fédération et de son action auprès des enfants. C’est pourquoi, à l’instar de Claire Bren, ces sportifs signent avec l’Usep une lettre d’engagement, la fédération sportive concernée (le canoë-kayak en l’occurrence) étant le troisième signataire.
Engagement réciproque
Selon les termes de ce document, l’athlète s’engage à promouvoir l’Usep sur son site Internet, sur les réseaux sociaux et auprès des médias en général. Dans ses interviews données pour les championnats du monde, Claire Bren a glissé par exemple un mot sur son rôle de marraine de notre fédération. Et, à Pau, entre les qualifications et les finales, elle a consacré de son temps à des échanges avec des classe Usep. Il est également prévu qu’elle participe à une « action territoriale » (congrès, formation ou rencontre avec des animateurs Usep), qu’elle échange par courriel avec des enfants licenciés autour d’un événement ou d’un projet, ou qu’elle se déplace sur une rencontre sportive.
De son côté, l’Usep relayera cet engagement auprès de son réseau et au-delà, à travers ses différents supports de communication. Il s’agit donc d’un engagement réciproque, sans aucune contrepartie financière.
Une « carte d’identité sportive », sorte de curriculum vitae adapté au jeune public, illustre ce partenariat. Le palmarès du ou de la championne y est mis en parallèle avec son parcours sportif scolaire, fédéral et professionnel. Les enfants en contact avec Claire Bren apprendront ainsi qu’outre ses talents de kayakiste, elle a disputé des cross Usep et pratiqué le judo et l’athlétisme en club. Côté « people », ils découvriront ses traits de caractère – « posée et calme mais persévérante », par exemple – et liront le message qu’elle leur délivre personnellement : « Donne le meilleur de toi-même sans te comparer aux autres ! Et amuse-toi ! ».
Les comités aussi
L’Usep souhaite que deux autres parrains ou marraines nationaux puissent rejoindre Claire Bren dans son engagement, avec une dimension handisport. Pas question pour autant de se lancer des sollicitations à tout-va. Le but n’est pas d’attirer les encouragements d’une ribambelle de champions afin de profiter de leur notoriété, mais de bâtir de vrais partenariats, autour d’une conception partagée du sport et de ses valeurs.
En revanche, les comités départementaux et régionaux peuvent eux aussi s’engager, à l’échelle de leur territoire, dans ce dispositif de parrainage par des sportifs de haut niveau. Ceci en jouant la carte de la proximité et en s’appuyant sur les relations entretenues avec les comités sportifs ou le mouvement olympique (1).
Qui solliciter ? Un sportif inscrit sur les listes de haut niveau (ou la liste Espoir) du ministère des Sports, habitant ou pratiquant sur le territoire du comité, et âgé de plus de 18 ans. Il peut également s’agir d’un.e entraîneur.e ou d’un.e arbitre. Et comme précisé dans le document adressé aux comités, « ce pratiquant de renom aux convictions et pratiques éthiques et responsables devra être prêt à promouvoir le projet à la fois humaniste, associatif, sportif et éducatif de l’Usep ».
Charlotte Carré, élue nationale Usep
(1) Certains ont déjà développé, de façon plus ou moins formalisée, de tels partenariats, comme le comité Usep du Morbihan avec Christian Gourcuff lorsqu’il entraînait le FC Lorient, ou l’Usep de Seine-Saint-Denis avec le sprinteur paralympique Clavel Kayitaré.
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