Le nouveau Contrepied est entièrement consacré à l’école primaire : une première depuis 1998 pour la revue du Syndicat national de l’éducation physique ! « Le nouveau contexte, avec l’instauration d’un cycle 3 qui va du CM1 à la classe de 6e, est l’occasion d’un nouveau numéro destiné à mieux faire partager les problématiques du premier degré aux professeurs d’EPS amenés à travailler la liaison CM2-6e avec les professeurs des écoles » explique Claire Pontais, qui a coordonné ce hors-série conçu par le centre EPS & Société.
La place de l’Usep
La réalité de l’EPS en primaire est décrite à travers des comptes rendus de pratiques et des regards professionnels. Sans taire les aspects « négatifs » qu'en sa qualité de syndicat le Snep ne manque évidemment pas de pointer (« horaires mal assurés, équipements non adaptés, enseignants peu formés, intervenants extérieurs nombreux »), il est rappelé que l’EPS demeure la troisième discipline scolaire en terme d’horaires, qu’elle reste obligatoire au concours de recrutement des professeurs des écoles et que deux millions d’élèves sont concernés par l’Usep « alors que celle-ci ne fonctionne que de manière militante ». Dans un entretien titré « L’Usep, soutien de l’EPS », et en réponse à une question sur un éventuel « forfait » pour les animateurs du sport scolaire Usep, le président Jean-Michel Sautreau concède d’ailleurs que « la question de l’engagement des enseignants se pose effectivement ». On lira aussi avec intérêt le témoignage de Claire Poinard, en charge d’une classe de CM1 dans une école de Corbeil-Essonnes classée en Zep. Cette maître-formatrice dit accorder une place « fondamentale » à l’EPS dans son enseignement et s’appuie sur les rencontres sportives de l’Usep, dont elle est une militante. Ph.B.
Contrepied, hors-série n°14, janvier 2016, 48 pages, 10 € (www.epsetsociete.fr). Contrepied est l’organe du Syndicat national de l’éducation physique de l’enseignement public-FSU.