Usep en jeu - 10 : Octobre 2017

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Elisatbeth Geisen a fait découvrir à ses élèves le rigoureux hiver allemand. Elisatbeth Geisen a fait découvrir à ses élèves le rigoureux hiver allemand. (DR)
Carte de la Thuringe.
Le land de Thuringe, avec pour capitale Erfûrt, est situé au centre de l’Allemagne, sur un territoire qui, avant la réunification, appartenait à la RDA.

Deux cultures différentes

Côté français, ces échanges concernent des classes Usep, et côté allemand de jeunes pratiquants sportifs réunis par la Sportjugend du land de Thuringe : la commission jeunesse de ce qui serait l’équivalent allemand d’un comité régional olympique et sportif (1). C’est pourquoi, outre-Rhin, les séjours se déroulent pendant les vacances scolaires, et pourquoi les jeunes allemands sont encadrés par un animateur ou une animatrice, et non par un professeur des écoles. Ce qui exige une certaine adaptation… « Nous autres enseignantes, avons dû nous montrer plus souples et nous détacher d’une certaine discipline de classe, en laissant plus d’autonomie aux élèves, témoigne Elisabeth Geisen. Pédagogiquement, c’est très intéressant : pour nous, c’est une autre façon de faire la classe, et pour les enfants une autre façon d’apprendre. »


(1) La Deutsche Sportjugend (DSJ), dédiée aux jeunes sportifs (jusqu’à 30 ans !) possède une délégation dans chacun des 16 lands allemands, et l’Usep et l’Ufolep ont pour partenaire historique celle de Thuringe.

Pratique

Des séjours ouverts à tous. Si l’an passé ce sont des classes du Pas-de-Calais qui ont bénéficié des aides de l’Ofaj, toute classe Usep peut y prétendre : il suffit de déposer un projet ! Pour tout renseignement : bcolmont.laligue@ufolep-usep.fr


Coût financier. Pour ces deux séjours d’une semaine, voyage compris, le coût à acquitter par les familles était de 300 € par enfant, moins une participation de 50 € de la commune. Il a toutefois fallu obtenir auprès de l’Ofaj une dérogation pour que l’aide, prévue pour 22 enfants et 3 accompagnateurs, soit étendue à une classe de 28 élèves, avec un accompagnateur supplémentaire. Ce qui a été accepté, à condition que le projet concerne une seule classe et un seul partenaire.


Communiquer avec les parents. Elisabeth Geisen insiste sur l’importance du lien avec les familles : « Il faut rassurer les parents, qui nourrissent des craintes de laisser leur enfant partir si loin. C’est pourquoi, depuis l’Allemagne, nous leur adressions un compte rendu quotidien par e-mail. Nous avons aussi notre page Facebook, et lors du séjour à Merlimont nous avons tenu un blog. » Puis, en fin d’année, chaque enfant a reçu un DVD compilant photos et vidéos des deux séjours.

Relancer le tandem ?

En 2010 et 2011, des écoles Usep de la Meuse ont expérimenté un autre dispositif de l’Ofaj, baptisé « tandem », toujours avec notre partenaire de Thuringe. À chaque fois, une douzaine d’enfants de chaque pays se sont retrouvés une semaine entière durant les vacances d’été, pour un séjour partagé entre la France et Allemagne. Ce concept de « tandem » est davantage axé sur l’apprentissage de la langue : la matinée est dédiée à un cours bilingue, sous la férule de deux animatrices de l’Ofaj, avant les activités sportives de l’après-midi. Pourquoi ne pas relancer ces séjours tandem, en profitant de la dynamique liée à la création du nouveau comité régional Grand Est ?

Retour En avant

Du Pas-de-Calais à la Thuringe

Geh’ Mal Reisen !*

Profitant des aides de l’Office franco-allemand de la jeunesse, les CM2 de l’école d’Hinges (Pas-de-Calais) ont découvert la Thuringe avant d’accueillir leurs binômes. Et pratiqué l’allemand à travers l’échange et le jeu.

Depuis plusieurs années, l’Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj) offre une aide financière pour des séjours organisés de part et d’autre des frontières. Ceci dans le cadre de partenariats tels que celui qui réunit depuis de longues années l’Usep et la Thüringen Sportjugend.

Alors, quand l’information sur ce dispositif a été diffusée dans le Pas-de-Calais, l’inspecteur de l’Éducation nationale de sa circonscription a aussitôt pensé à Elisabeth Geisen. Comme son patronyme le laisse entendre, cette directrice d’école et animatrice Usep est de langue maternelle allemande : cela aide. Et c’est ainsi que ses CM2 de l’école du Parc, à Hinges, près de Béthune, se sont retrouvés embarqués deux années de suite dans une aventure qui les a menés jusque dans la lointaine province de Thuringe, à 850 km de chez eux…


Dépasser la barrière de la langue


Le premier échange s’est déroulé en mars et juillet 2016, en France puis en Allemagne, avec à chaque fois six journées sur place. L’expérience a ensuite été renouvelée l’an passé, à des dates différentes. Cette fois, les petits Hingeois ont découvert les rigueurs du climat allemand, sous la neige, prétexte à l’organisation d’olympiades d’hiver et des parties de luge. Ceci avant de recevoir leurs camarades au centre de vacances de Merlimont, fin juin, en bord de mer. Parmi les activités au programme, du char à voile sur les plages de la mer du nord...

Dans un échange impliquant de jeunes enfants, la grande question est évidemment : comment dépasser la barrière de la langue ?

Pour ce qui est des premiers rudiments, à Hinges la solution était toute trouvée : « Dans le cadre des temps d’activités périscolaires (Tap), je propose une initiation à l’allemand à laquelle ont participé la plupart de mes élèves, explique Elisabeth Geisen. Et mon inspecteur autorise aussi de petits rituels en allemand durant la classe, à côté des temps d’apprentissage de l’anglais. »

Ensuite, pendant les séjours, les documents pédagogiques distribués lors des activités sportives et des rallyes-découverte et autres activités culturelles sont bilingues. Elisatbeth Geisen utilise aussi avec son binôme d’outre-Rhin un classeur de l’Ofaj qui compile des jeux d’animation linguistique : « À travers ces jeux, deux fois par jour et en petit groupe, les enfants sont invités à dire ce qu’ils aiment, quel sport ils pratiquent. »

Enfin, les activités sportives facilitent l’échange, que ce soit en français, en allemand, voire par défaut en anglais. « L’essentiel, c’est de communiquer » résume Elisabeth Geisen.


Des enfants « transformés »


De retour d’Allemagne, l’enseignante a utilisé le séjour pour participer avec ses élèves à un concours organisé par la direction académique du Pas-de-Calais, en obtenant que le thème initial, « Let’s travel ! », puisse se décliner en « Geh’ Mal Reisen ! » : « Allons, voyageons ! ». Le résultat, c’est une chanson interprétée par la classe en allemand et égrenant le nom et les capitales de douze pays différents, prétexte à travailler la géographie…

Au-delà, ces échanges transforment les enfants, les rendent plus matures, plus autonomes. « Au début, ils ont un peu de mal à aller vers leurs camarades allemands, puis très vite ils se rendent compte ils sont comme eux… Les parents le disent eux-mêmes quand ils retrouvent leurs enfants : ″Ils ont grandi, on voit la différence″. » D’autant que pour nombre d’entre eux, c’est la première fois qu’ils s’éloignent ainsi du domicile familial. Et dans un pays étranger, et si loin…

« Se responsabiliser, partager, accepter l’autre… C’est aussi ça l’enjeu de ces séjours, souligne Elisabeth Geisen. Et c’est pourquoi, en dépit de l’investissement que cela représente en temps et en énergie, les dates des séjours sont déjà calées pour l’an prochain ! »


Philippe Brenot


*Allons, voyageons !


Les axes de la démarche pédagogique


Deux cultures différentes Pratique Relancer le tandem ?

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