Usep en jeu - 4 : Juin 2016

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Marie-Amélie Le Fur avec une classe du Loiret, 2009 Marie-Amélie Le Fur avec les enfants de l'école de Puiseaux (Loiret), juin 2009.
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Championne du monde du 400 m et de la longueur

Née en septembre 1988 à Vendôme, Marie-Amélie Le Fur est amputée de la jambe gauche sous le genou depuis un accident de scooter survenu en mars 2004, à l’âge de 15 ans et demi. Mais, quatre mois après, cette pratiquante d’athlétisme, qui voulait devenir pompier professionnel, reprend l’entraînement. En 2006, elle décroche trois médailles d’argent (saut en longueur, 100 m et 200 m) aux championnats du monde paralympiques. Aux Jeux de Pékin 2008 puis de Londres 2012, elle décroche ensuite cinq médailles (or, argent, bronze). Elle est également championne du monde en titre sur 400 m et en longueur.

Sur le plan professionnel, Marie-Amélie Le Fur est employée par EDF en tant que chargée de communication sur les domaines du sport et du handicap. Elle parraine par ailleurs un fonds de dotation destiné au handisport.

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Marie-Amélie Le Fur a participé à l’opération en 2008

« Dédramatiser le handicap »

Associée à une classe du Loiret lors des Jeux de Pékin, Marie-Amélie Le Fur se souvient de ses échanges avec les enfants. Parallèlement à ses objectifs sportifs, la championne est également engagée dans la sensibilisation au handicap.

Marie-Amélie Le Fur, vous avez participé en 2008 à la première édition de l’opération « Paralympiques, Prêts, Partez ! » avec des CM1-CM2 de l’école de Puiseaux (Loiret). Que pensez-vous d’une telle initiative ?


Personnellement, le contact avec les enfants et les jeunes m’a toujours plu, et si les périodes de préparation et de compétition exigent beaucoup de concentration, nous restons quand même suffisamment disponibles pour répondre à des courriels. Cela ne nous coûte pas grand-chose, et c’est agréable de retrouver sur notre boîte e-mail les témoignages et les encouragements des enfants. Et aussi leurs mots de réconfort, dans les moments un peu difficiles qu’un athlète peut aussi traverser.


De quoi discutiez-vous avec eux ?


Avant tout du quotidien d’un athlète qui se prépare pour un grand championnat : notre emploi du temps, si on pense gagner… Les questions de fond sont plutôt réservées aux rencontres en vis-à-vis.


Vous avez ensuite rencontré la classe…


Après quelques échanges plus espacés, je me suis rendue dans leur école le mois de juin suivant, pour répondre à leurs questions puis leur proposer un petit échauffement sportif. Un temps d’échange, suivi d’un temps de pratique en commun, c’est l’idéal pour ce type de rencontre. Les enfants peuvent nous poser toutes les questions qu’ils souhaitent sur le handicap et la vie d’un sportif de haut niveau. Puis on les met en situation, en s’amusant avec eux. On se détache alors de la notion de handicap pour montrer que le sport, handisport ou valide, c’est la même chose : les mêmes valeurs, les mêmes personnes, le même plaisir.


Savez-vous en quoi ces échanges et ces rencontres ont pu faire évoluer les représentations des enfants à l’égard du handicap ?


Il est difficile pour moi de le mesurer, car mes interventions ont un caractère ponctuel, et les enfants « débriefent » plutôt avec leur enseignante. Mais, récemment, le principal d’un collège m’a glissé qu’un ancien élève, à présent lycéen, lui avait confié que ce qui l’avait le plus marqué l’année précédente, c’était quand j’étais venue témoigner du handicap… Et, début mai, lors d’une grande journée de sensibilisation auprès des écoles que j’ai organisée en Loir-et-Cher, pour la première fois un enfant a osé s’exprimer sur son handicap devant ses camarades. Or c’est bien le sens de ces interventions : arriver à dédramatiser le handicap, faire en sorte que les enfants en aient moins peur, et en parlent plus facilement. Le comité Usep du Loir-et-Cher m’a d’ailleurs apporté son concours pour cette grande matinée de pratique handi-valide, suivie de débats l’après-midi. Tout comme je me suis aussi rendue sur leurs manifestations, car nous sommes en contact régulier.


Pour finir, à 28 ans, vous vous apprêtez à participer à vos troisièmes Jeux paralympiques. Quelles sont vos ambitions et votre calendrier de préparation ?


Je participe du 10 au 16 juin aux championnats d’Europe handisport à Grosseto, en Italie. Puis les stages de préparation se succèderont, jusqu’au départ pour Rio le 1er septembre. Dans ma catégorie T44 (amputés des membres inférieurs) je m’engagerai dans quatre épreuves : le 100 m, le 200 m, le 400 m et le saut en longueur, en ciblant plus particulièrement les deux dernières. Et mon objectif est de repartir avec une médaille d’or.


Propos recueillis par Philippe Brenot

Championne du monde du 400 m et de la longueur

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