La volonté du comité directeur de l’Usep est d’accompagner la réforme des territoires pour ne pas la subir. Mais le statut particulier de l’Usep, fédération sportive scolaire placée sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale, nous amène à mener conjointement le travail tout aussi nécessaire de prise en compte et d’application de la loi de refondation de l’École. Au plan national, l’Usep a participé aux trois réunions organisées par le Comité national olympique et sportif (CNOSF) pour échanger entre fédérations sur le calendrier des modifications statutaires à effectuer. D’autres réunions ont été organisées au sein de notre mouvement avec la Ligue de l’enseignement et l’Ufolep.
Des interrogations légitimes
Auprès de son propre réseau, l’Usep a diffusé régulièrement des informations sur les nouvelles lois et leurs conséquences (1) et organisé à la rentrée 2015 des réunions dans chacune des 13 nouvelles régions. Si ces réunions ont montré une volonté partagée de s’inscrire dans la réforme de manière constructive, plusieurs interrogations, fort légitimes, sont apparues.
Bon nombre de ces questions portaient sur les modalités de changement des statuts, sur la place des représentants des comités départementaux et sur les modalités d’élection. D’autres étaient relatives au fonctionnement des nouveaux comités régionaux, en particulier leurs moyens humains et financiers. Enfin, d’autres encore avaient trait à la dynamique de projet. Ces réunions ont également mis en évidence la grande disparité entre les régions, tout aussi nette pour les 22 d’hier que les 13 qui existeront officiellement à partir du 1er janvier 2016. Si aucun coup de baguette magique ne pourra gommer ces disparités, il est un devoir pour l’Usep nationale de s’engager sur la voie de l’équité entre tous ces territoires. En cela aussi, à travers la réforme territoriale se joue en partie l’avenir de l’Usep.
Un enjeu pour l’Usep
Cette restructuration territoriale impactera fortement le milieu sportif et l’Usep pourrait, dans un premier temps, en être fragilisée. Mais cela peut aussi être une formidable occasion de développement pour nos structures actuelles et celles qu’il faudra créer à différents échelons. Certaines régions étant très vastes, on peut envisager par exemple des structures intermédiaires de coordination. En outre, l’échelon intercommunal prenant une importance croissante, les associations locales (et l’association de secteur si elle existe) devront aussi se faire reconnaitre sur ce nouveau territoire.
Michel Derouet, élu national en charge du dossier « vie des régions »
(1) Loi Maptam (Loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles), Loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République).