Usep en jeu - 7 : Février 2017

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photo hand première page Les classes avaient préparé la rencontre avec un cycle handball en EPS. (Philippe Brenot)
photo banièré égalité garçons-filles
Après avoir rédigé leur message, les enfants l’ont collé sur une banderole du Mondial. (Philippe Brenot)

Égalité garçons-filles : encore du boulot !

Entre deux matchs, chaque équipe passait par un atelier citoyenneté préalablement préparé en classe, vu que « dix minutes, c’est évidemment bien trop court pour lancer un débat, expliquent Élisa et Émilie, jeunes volontaires en service civique auprès du comité de handball, chargées d’animer l’un des deux ateliers Après une courte introduction, nous avons donc invité les enfants à répondre sur un post-it à la question : pourquoi l’égalité filles-garçons est-elle importante dans le sport ? ».

La réponse ne va pas toujours de soi. Bien sûr, le mot « pareil » est celui qui revient le plus souvent, ce à quoi certains ajoutent que filles et garçons partagent le « même esprit sportif ». Mais de petits coqs en profitent pour affirmer que « les garçons sont plus forts que les filles » ou que « les forces ne sont pas les mêmes ». Fort heureusement, d’autres reviennent à la question : pourquoi l’égalité filles-garçons est-elle importante dans le sport ? Et de répondre : « Parce que c’est mieux de partager ». Ou bien encore, en se plaçant sur le terrain du vécu : « Parce que sinon ça serait dur pour faire les équipes ». Imparable…

photo souvenir école de Calanhel
Photo souvenir à la Brest Arena avec une maman accompagnatrice et la maîtresse. (Philippe Brenot)

Calanhel, la preuve par huit

Oui, il est possible d’animer une association Usep dans une classe à trois niveaux (CE1-CM1-CM2) qui ne compte que huit élèves ! C’est ce que prouve depuis le début de l’année Hélène Breton, professeur des écoles à Calanhel (Côtes-d’Armor), 210 habitants.

« Une rencontre Usep, c’est l’occasion de se mêler à d’autres enfants, de sortir un peu de notre huis-clos », insiste l’enseignante, qui a initié ses élèves au handball en les faisant jouer « quatre contre quatre, sans gardien ». Après l’animation d’un atelier lors d’une rencontre Usep « Roulez bambins » pour les petits de l’école maternelle, c’était même la première fois qu’ils se retrouvaient au centre du jeu ! « Ils n’ont eu aucun mal à se mélanger avec d’autres enfants dans leur équipe » ajoute Hélène Breton. Et même pas impressionnés au moment de pénétrer l’après-midi dans la Brest Arena ? « Non plus, car nous sommes déjà venus l’an dernier, pour assister aux championnats d’Europe de gouren, la lutte bretonne. »

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« Handballons-nous ! » avec l’Usep à Brest

Mini-hand et maxi-respect

Point d’orgue de l’accompagnement du Mondial 2017 en Bretagne, 180 enfants des Côtes-d’Armor, du Finistère et du Morbihan ont participé à une rencontre régionale où la valeur sportive était loin d’être le seul critère.

Gymnase Jean-Guegueniat de Brest, lundi 23 janvier, dix heures du matin : avec une précision d’horloge suisse, la rencontre régionale Usep handball organisée dans le cadre du Mondial 2017 débute quasiment en même temps sur les six mini-terrains, répartis sur deux salles.

Six terrains, c’est bien le minimum pour accueillir 180 enfants venus des Côtes-d’Armor (Saint-Brieuc, Trélivan, Calanhel), du Morbihan (Lauzach, Caudan) et du Finistère (Quimper, Bourg-Blanc, Plabennec). Seule l’Ille-et-Vilaine manque au rendez-vous, « en raison de la distance et d’une culture du handball scolaire moins affirmée que dans les autres comités, explique Laurent Muguet, délégué régional Usep de Bretagne. Mais nous comptons sur elle l’an prochain pour l’Euro féminin. »


Des équipes mélangées


Cette rencontre Usep n’est pas tout à fait un tournoi comme un autre. Certes, les équipes, composées de six joueurs dont un gardien (plus un ou deux remplaçants), sont réparties par poules. Certes, il était également demandé aux enseignants – qui pour la plupart ont lancé un cycle handball au retour des vacances d’automne – de répartir les élèves selon trois niveaux de jeu (espoir, confirmé, expert) afin de former des équipes homogènes.

En revanche, les équipes sont non seulement totalement mixtes (garçons-filles) mais chacune mélange aussi des enfants de deux ou trois associations. En outre, chacune de ces 24 équipes défend les couleurs d’un pays engagé dans le Mondial et non celles d’une école : une façon de couper court à tout esprit cocardier, chez les enfants comme chez les parents accompagnateurs.


Challenge de l’esprit sportif


Les enfants ne se contentent pas non plus d’être joueurs. Lorsque leur équipe n’est pas sur le terrain, ils co-arbitrent, tiennent la table de marque ou remplissent la fiche du challenge de l’esprit sportif.

Le comportement de chaque équipe est en effet analysé par un enfant tiers selon cinq critères : respect de la sécurité des joueurs (pas de geste violent), des adversaires et des partenaires, des décisions des arbitres et enfin des règles (passage en zone, marcher, interdiction de dribbler) ; plus un dernier item portant sur la participation de tous au jeu (afin que personne ne monopolise le ballon). L’équipe qui remplit ces 5 critères empoche un « bonus » de 3 points d’esprit sportif, soit autant que pour une victoire. Sinon, c’est deux points, voire un seul (moins de 2 critères).

Aussi, après chaque match, tous les enfants font cercle autour de la table de marque, tandis que les deux observateurs énoncent l’un après l’autre chaque critère et son propre jugement, en expliquant sa décision si celle-ci est négative. Le tout sous la supervision d’un adulte, afin d’éviter que des petits malins ne pénalisent un peu trop facilement leurs camarades…

Mais Lisa, observatrice des verts de l’Égypte, auteurs du nul (2-2) contre la Croatie, n’en démord pas : « Ils ne se sont pas fait assez de passes. » Un verdict qui ne soulève aucune contestation.


La passion du jeu


Se savoir observés n’empêche nullement les enfants de vivre pleinement les rencontres. Voyez Arthur, 8 ans, de l’AS Usep de Plabennec, reconnaissable à ses lunettes attachées par un élastique et à son gabarit de poche : c’est le plus petit de tous, mais pas le moins passionné. Et quand il marque, chaviré de bonheur il file laisser sa place à un remplaçant.

« C’est la règle dans le club où il a commencé le hand cette année » explique Erwan, son père, depuis le bord de touche. Et la maitresse, Anne Le Nir, de renchérir : « En début d’année, je me suis aperçue que huit de mes élèves pratiquaient en club ! Impossible de me défiler… J’ai donc participé à la formation régionale organisée avec des cadres de la Ligue de handball. Car si je fais de l’Usep depuis dix ans, le hand c’était nouveau pour moi. »


Une mascotte pour faire le lien


À 11 h 30, tout le monde est de retour en tribune pour le moment protocolaire. Sensibilisés par leur enseignant au respect des horaires, certains enfants ont déjà bien entamé leurs sandwiches quand les officiels (1) prennent la parole entre deux kakémonos aux couleurs de l’Usep et du Mondial de handball. Ils ne sont pas indifférents aux encouragements et autres félicitations qui leur sont adressés.

Néanmoins, c’est l’apparition de la mascotte du Mondial qui soulève leur enthousiasme. Une peluche géante, cela marche toujours avec les enfants… C’est aussi un avant-goût de la Brest Arena, où ils se savent attendus avec pour mission de mettre de l’ambiance pour les ultimes matchs de classement de la « consolante » du Mondial 2017.


Philippe Brenot


(1) Pierre Pouliquen (président du conseil régional), Sylvie Le Vigouroux (vice-présidente de la Ligue de Bretagne de handball), Christian Pasquio (conseiller pédagogique départemental EPS du Finistère), Jacqueline Morel (présidente de l’Usep 29 et de l’Usep Bretagne) et Pierre Le Boucher (vice-président de l’Usep Bretagne). La rencontre était conjointement encadrée par l’équipe régionale Usep et des éducateurs de la Fédération française de handball.


En images Égalité garçons-filles : encore du boulot ! Calanhel, la preuve par huit

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