À la rentrée 2015, un an après la généralisation des nouveaux rythmes éducatifs à toutes les écoles publiques, quatre établissements sur cinq s’étaient dotés d’un projet éducatif de territoire (1), organe collégial piloté par les élus locaux. Ces communes, rappelait en juin dernier le ministère de l’Éducation nationale dans un « point d’étape » de la réforme, s’engagent ainsi à « proposer à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l’école ».
Destinés à réunir tous les acteurs éducatifs concernés, les projets éducatifs de territoire « consacrent une politique globale des temps de l’enfant puisqu’il s’agit bien de penser la continuité, la cohérence et la complémentarité des temps éducatifs pour éviter leur simple juxtaposition », précisait le document. Lequel ajoutait que la généralisation des PEdT demeurait un « objectif prioritaire » pour les services des ministères de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, citant parmi plusieurs bons élèves deux départements aussi différents dans leurs réalités locales que ceux de Seine-Saint-Denis (95% des communes couvertes au 1er septembre) et de Lozère (97%).
Le sport présent dans 75% des PEdT
Dès l’origine, l’Usep – conjointement à la Ligue de l’enseignement – a souligné l’intérêt du dispositif. Un dispositif au sein duquel elle pouvait légitimement aspirer à jouer un rôle d’interface entre l’école et les acteurs éducatifs extérieurs à celle-ci, en particulier les fédérations sportives. Fédération sportive scolaire, animée par des enseignants et souvent partie prenante du projet d’école, l’Usep n’est-elle d’ailleurs pas déjà leur partenaire ?
En outre, les activités sportives sont présentes dans trois PEdT sur quatre, presque au même niveau que les activités artistiques et culturelles ! Soucieuse de montrer l’exemple, dès la saison 2013-2014 l’Usep a même accompagné, avec l’appui de la Fondation du sport français-Henri Sérandour, une vingtaine de « partenariats sportifs innovants » développés dans le cadre de la réforme des rythmes éducatifs.
Cependant, force est de constater que trop peu d’associations Usep sont aujourd’hui réellement impliquées dans les PEdT. Plusieurs expériences réussies montrent toutefois que cela est possible : sans doute convient-il de s’en inspirer, en s’efforçant de reproduire la démarche ou les conditions qui les ont favorisées.
Sandrine Robin, chargée de mission à l’Usep nationale
(1) Rappelons que, désormais, l’octroi de subventions pour la mise en place des activités proposées dans le cadre des nouveaux rythmes est subordonné à l’existence d’un PEdT.
La nouvelle organisation du temps scolaire à l'école