Comme dans beaucoup d’autres départements, en Savoie le cross départemental Usep est une institution. Chaque fin d’automne, il vient clore un cycle course longue qui, dans les semaines qui précèdent, donne lieu à des cross d’école et des courses de circonscription. Cette année, le comité de Savoie l’organisait en partenariat avec l’association de La Bridoire, petite ville de plaine située à l’ouest du département, entre Chambéry et Lyon.
Classements et podiums
Mercredi 9 décembre, sur un parcours tracé aux abords du terrain de foot, et sur une distance allant de 1200 m pour les plus jeunes à 2200 m pour leurs aînés, dix départs se sont succédé à partir de 14 h, pour autant de catégories d’âge. En effet, garçons et filles courent séparément. Après la dernière course, les trois premiers de chaque catégorie montent sur le podium sous les vivats, tandis qu’on annonce le classement par école.
« Notre cross est resté très traditionnel et n’a guère évolué dans sa forme, observe la déléguée Usep, Émilie Mollier. En cela, il est assez peu représentatif des activités Usep aujourd’hui. Les courses locales donnent par exemple lieu à des contrats de temps, sur des distances choisies par l’élève. Généralement, celles-ci réunissent davantage d’enfants car elles mobilisent des classes entières quand le cross départemental est disputé par les licenciés Usep volontaires, hors temps scolaire. »
Nouveaux rythmes
Aujourd’hui, cette organisation hors temps scolaire est interrogée par les nouveaux rythmes. Lorsque l’on a école le matin, jusqu’à midi par endroit, il est en effet parfois difficile d’être présent en début d’après-midi pour les premiers départs. Surtout quand on habite loin, à l’autre bout du département ou là-haut dans son village de montagne… Plus le temps non plus pour l’échauffement en commun, qui était pourtant un moment fédérateur et convivial : désormais chacun arrive en ordre dispersé, en voiture individuelle.
D’où un chiffre d’inscrits à la baisse : 400 cette année, contre jusqu’à 600 auparavant, et seulement 270 participants au final, après deux reports successifs : le premier en raison de l’interdiction des sorties scolaires au lendemain des attentats de Paris, le second à cause de fortes intempéries. Un coup du sort qui accélérera peut-être la décision, actuellement débattue, de basculer dès l’an prochain en temps scolaire. Mais, à l’heure du goûter et des remises de médailles, les joues rougies par l’effort et une boue collante sous la semelle, les enfants n’en ont cure. Surtout ceux qui, comme Line, Elia, Tori, Romain ou Samy, ont été chaleureusement applaudis par leurs camarades… Passé de mode, le cross départemental ? Visiblement, ce n’était pas leur avis. Ph.B.
Le cross en vidéo