Depuis que la petite ville de Tourves (5000 habitants) est passée à la rentrée 2014 aux nouveaux rythmes, les 298 élèves de l’école sont tous licenciés à l’Usep. « Ils le sont via le forfait ″classe″, alors qu’auparavant seuls l’étaient les licenciés ″volontaires″, pour les rencontres du mercredi » explique Lydie Lieutaud, directrice depuis trois ans.
Cela peut sembler paradoxal, car avec la généralisation de la réforme, dans le même temps les rencontres Usep à la journée, le mercredi, ont fondu comme neige au soleil, à Tourves comme dans le reste du département du Var. « Même pour nos rencontres de l’après-midi, les parents hésitaient à envoyer leurs enfants : juste une demi-journée, ça ne valait plus la peine estimaient-ils, car à côté ceux-ci ont d’autres activités, sportives ou culturelles. »
En revanche, l’association Usep s’est pleinement engagée dans les nouvelles activités périscolaires (Nap) coordonnées par la mairie : gratuites, elles sont regroupées le vendredi de 13 h 30 à 16 h 30. « La mairie, qui par ailleurs subventionne l’association, recherchait des volontaires à titre bénévole. Les enseignants de l’Usep se sont engagés à animer deux périodes, car sur toute l’année cela aurait été trop lourd. Un engagement renouvelé en 2015-2016, pour novembre-décembre puis mars-avril, dans le cadre duquel nous sollicitons des indemnités périscolaires » précise Lydie Lieutaud.
Du CP au CM2
Cette année, c'est de nouveau de l’athlétisme, plus de l’acrogym à la place de la variante de l’ultimate (jeu collectif avec un frisbee) proposée l’an passé. « La principale difficulté réside dans l’hétérogénéité du public : comme la mairie tient à laisser le libre choix de leur activité aux enfants, nous accueillons tous les niveaux, du CP au CM2, à raison de deux groupes successifs de 18 éléments. Ce qui rend particulièrement difficile la pratique des jeux collectifs. »
Le choix des activités se fait-il aussi en fonction de l’offre des autres associations sportives locales ? « Non, c’est notre libre choix, guidé par le projet d’école. Même s’il ne s’agit pas non plus de marcher sur les plates-bandes du club de rugby, par exemple » indique la directrice.
Sur un plan administratif, le projet éducatif de territoire (PEdT), auquel elle participe en tant que présidente de l’AS Usep, se réunit environ trois fois dans l’année. « Mais nous avons surtout des contacts directs, plus informels » précise Lydie Lieutaud. À Tourves, la réussite du PEdT est aussi une question de proximité... Ph.B.
(1) Pour couvrir les autres enfants en temps scolaire, l’association souscrit une couverture assurance à la journée, dite RAT : risque activités temporaires.